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Chaque année en France, la consommation d’alcool est la première cause de mortalité routière et demeure la raison de près d’un tiers des accidents mortels. Anniversaires, verre avec les collègues, pot de départ, soirée entre amis… Les occasions dans lesquelles l’alcool peut s’inviter sont nombreuses ! Et le retour à vélo en étant un peu (voire beaucoup) éméché peut non seulement être dangereux mais en plus sanctionné par la loi…
Si le permis n’est pas nécessaire pour rouler à vélo, que risque t-on à boire de l’alcool à vélo ? Je vous explique ce que la loi dit sur le cocktail alcool/vélo !
Que dit la loi sur l’alcool et les vélos ?
Le Code de la route s’applique aux vélos donc tout comme en voiture, il est interdit de rouler en état d’ébriété. Le taux d’alcool maximal autorisé est de 0,5 gramme d’alcool par litre de sang en voiture comme à vélo.
Si les gendarmes ou les policiers vous soumettent à un contrôle d’alcoolémie alors que vous avez trop bu, vous risquez une amende plutôt conséquence : si vous roulez avec une alcoolémie entre 0,5 et 0,8 g/l de sang (soit 0,25 et 0,4 mg/l d’air expiré), vous devrez régler « une contravention de 4e classe, soit une amende de 750€ ou une amende forfaitaire de 135 € ».
Si votre taux dépasse 0,8 g/l de sang, vous commettez un délit et les sanctions deviennent encore plus stricte.
L’amende monte à 4 500 € et vous pouvez être condamnée à une peine de prison ainsi qu’une confiscation du véhicule.
A noter que pour les jeunes permis, le taux d’alcool maximal est de 0,2g/l de sang ( soit 0,1 mg/l d’air expiré). Si vous dépassez ce seuil, vous risquez jusqu’à 750 euros d’amende ou une amende forfaitaire de 135 euros et si l’infraction est commise la 1ʳᵉ année du permis probatoire, le conducteur perd son permis pour solde de points nul et il doit repasser l’examen du permis de conduire (code et conduite). Sont concernés par ce seuil les conducteurs titulaires d’un permis probatoire, les élèves conducteurs, les conducteurs de véhicules de transport en commun et les conducteurs soumis à l’EAD.
A quelle vitesse le taux d’alcoolémie baisse-t-il dans le sang ?
Le taux d’alcool maximal est atteint environ un quart d’heure après absorption à jeun ou une heure après absorption au cours d’un repas.
Selon les personnes, l’alcoolémie baisse en moyenne de 0,10 g à 0,15 g/l d’alcool par heure.
Et aucun « truc miracle » ne permet d’éliminer l’alcool plus rapidement.
Café salé, cuillerée d’huile, cela ne fonctionne pas !
Les effets de l’alcool à vélo
L’alcool n’est clairement pas l’ami des cyclistes : chutes et blessures causées par une mauvaise coordination des mouvements, collisions avec certains obstacles, d’autres véhicules voire des piétons en raison de la diminution des réflexes et de la dégradation de la vision, prise de risques inutiles, etc… Vous avez de grandes chances de réaliser une belle cascade après quelques verres, de vous blesser – voire pire !
En plus de zigzaguer misérablement pour regagner votre domicile, les lendemains de fête ne sont pas non plus très agréables à gérer :
- L’alcool déshydrate. C’est la fameuse gueule de bois. Or, pour un sportif, l’hydratation est un paramètre très important. Tout déficit en eau peut influencer de manière négative sur le déroulement du processus physiologique. Une mauvaise hydratation peut notamment occasionner des tendinites.
- L’alcool perturbe le sommeil en réduisant les phases de sommeil profond, empêchant là encore la récupération
- L’alcool fragilise les muscles en perturbant le processus de récupération
Si vous avez une grosse séance vélo ou une sortie longue, évitez de vider le bar la veille pour assurer sur la selle le lendemain !
Puis-je perdre mon permis si je roule en état d’ivresse ?
Si vous avez le permis de conduire, vous ne perdez pas de points en cas d’infraction routière à vélo puisqu’il n’est pas nécessaire de posséder un permis pour les cyclistes.
Toutefois, en cas d’infraction grave, le juge peut décider de suspendre votre permis de conduire. La conduite en état d’ivresse ou la mise en danger de la vie d’autrui font justement partie de ces infractions graves.
Donc oui, vous pouvez effectivement perdre votre permis – pour une durée plus ou moins longue selon la gravité du délit – si vous êtes contrôlé en état d’ivresse !
Et ne pensez pas aux options vélos électriques en libre service ou trottinettes électriques pour rentrer chez vous, la loi est la même pour ce moyen de transport.
Conclusion
L’idéal est de boire avec modération pour éviter les soucis mais si vous avez bu, évitez de rentrer à vélo par vous-même. Pour votre sécurité comme pour celle de votre permis, il est préférable d’emprunter un transport en commun ou de se faire raccompagner par un ami sobre.
Comme le dit le slogan : « Celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas ! »