Un cycliste avec un masque pour protéger ses poumons de l'air pollué des villes

Acheter un masque anti pollution pour vélo : la solution pour rouler en ville ?

Faut-il acheter un masque anti pollution pour vélo ? C’est la question que se posent beaucoup de cyclistes urbains en roulant au milieu des gaz d’échappement. D’ailleurs, j’ai longuement hésité lors de mes déplacements domicile travail. Mais imaginer mes bronches s’encrassant au rythme des coups de pédales m’a incité à sauter le pas. 

L’atmosphère parisienne est polluée, comme dans beaucoup de grandes villes. 

En revanche, je n’ai aucunement l’intention de sacrifier ma séance de vélotaf, que j’effectue plusieurs fois par semaine, pour des raisons de mauvaise qualité d’air. La solution pour préserver sa santé contre les maladies pulmonaires et cardiaques ? Porter une protection respiratoire. Dans cet article, je reprends tous les points que vous devez connaître avant d’acheter un masque antipollution pour vélo.

La pollution de l’air : un problème majeur dans les villes

On entend régulièrement des alertes pollution dans les grandes métropoles européennes. Les pics atteints sont alarmants, mais l’exposition chronique s’avère tout aussi dangereuse.

Lorsqu’on roule à bicyclette en ville, on se trouve forcément en contact avec des produits toxiques dans l’air pas très sympas tels que des :

  • particules fines et ultra fines : c’est ce qu’on appelle PM10, PM2,5, PM0,1, PM 0,05 ;
  • gaz divers comme l’oxyde d’azote ou le monoxyde de carbone ;
  • pollens (vive le printemps) ;
  • odeurs ;
  • bactéries ;
  • et bien d’autres substances néfastes.

En période ensoleillée, l’ozone constitue aussi un facteur aggravant de la pollution atmosphérique.

Le tableau s’annonce peu réjouissant… Mais, que ce soit en voiture ou dans les transports en commun, on n’est pas plus épargné, car l’habitacle peut se retrouver deux fois plus pollué qu’à l’air libre.
Ce n’est pas moi qui le dis, mais Airparif et l’Anses. Même dans les tunnels de métro, l’air est vicié, jusqu’à 10 fois plus qu’en extérieur. 

Bref, aérons-nous, pédalons et protégeons-nous !

Mon vélotaf quotidien pour me rendre au travail 🙂

Rester prudent avec les autres protections antipollution

Vous n’avez pas envie qu’on remarque que vous portez un masque antipollution sur le vélo ? Vous recherchez un système plus discret ? Des études ont prouvé qu’un simple textile protégeant la zone du nez à la bouche peut atténuer l’absorption de particules de poussières à hauteur de 20 %.
Seulement, les nanoparticules s’infiltrent quand même, ce n’est pas la panacée. Plusieurs solutions existent sur le marché, aux performances plus ou moins reconnues.

On peut trouver :

  • des masques hygiéniques ou médicaux, inefficaces donc totalement déconseillés ;
  • des bouchons filtre à nez (valables uniquement en cas d’allergies) ;
  • des foulards ou tours de cou, trop légers sauf s’ils possèdent un masque intégré arrêtant les substances néfastes, à l’instar des produits distribués par la marque Wair.
Un cycliste avec un masque anti-pollution discret de la marque WAIR

Absorber moins de polluants en circulant à vélo

Respirer moins fort…

À vélo, on respire plus fort, ce qui laisse rentrer une quantité d’oxygène et de particules bien plus importantes dans ses bronches. Pour remédier à cette situation, la plupart du temps, ralentir la cadence suffit à modérer les entrées d’air vicié. De plus, une inhalation nasale offre un filtre naturel par les muqueuses par rapport à la bouche.

D’ailleurs, en circulant en vélo à assistance électrique, on ingurgite moins de matières dangereuses puisque le cycliste fournit moins d’efforts physiques. Pensez-y !

S’éloigner de la pollution dès que possible

Pour diminuer l’exposition aux polluants, il suffit également de s’éloigner des itinéraires des automobilistes. Lorsque je pars au travail au vélo, j’essaye d’emprunter des bandes ou pistes cyclables qui me permettent de ne pas rouler le nez dans les pots d’échappement des voitures. Donc, ciblez (si possible) les voies vertes et les axes secondaires en passant le plus possible par des parcs et des forêts.

Évitez les heures de pointe pour ne pas faire l’objet d’exposition aux particules fines et diesels, la concentration est maximale.

Contrôler l’Indice de Qualité de l’Air (IQA)

Vous sentez que l’atmosphère semble encombrée avant le départ ? Consultez l’application Airparif Itiner’Air avant d’enfourcher votre biclou.
Il existe aussi une page Web pour y accéder sans l’application.

Elle vous indique le meilleur itinéraire à prendre en évitant les concentrations de substances polluantes.

L’application qui cartonne actuellement se nomme AIR de Plume Labs :

Protéger son organisme avec un masque anti-pollution à vélo

Choisir un masque de protection contre la pollution n’est pas une mince affaire. Tout d’abord, voici quelques notions qui vous aideront à comprendre de quoi il s’agit. 

Connaître les classifications des masques de vélo

Le premier indice qui caractérise un masque à vélo, c’est la classification. 2 sortes de protections existent :

  • les masques jetables, répertoriés en FFP
  • les réutilisables en FMP

Par ailleurs, 3 niveaux de sécurité permettent d’évaluer la filtration et le taux de fuite vers l’intérieur : 

  • P1 : Ce masque stoppe les poussières fines alias les microparticules appelées PM10. Il correspond à la majorité des protections vélo avec une bonne ventilation et une filtration très efficace (minimum 78 % des impuretés). En milieu urbain, vous devez privilégier un équipement de niveau PM2,5.
  • P2 : Il s’agit d’une barrière contre les particules nocives : éléments chimiques, virus, bactéries, etc. Le niveau de filtration s’élève à 92 %. Par exemple, Vogmask a développé le masque N99 double valve qui assure ce type de défense.
  • P3 : C’est le rempart des substances microscopiques inférieures à 0,10 (les fameuses nanoparticules PM 0,05) telles que l’amiante, les résidus du bâtiment. 98 % des matières toxiques sont stoppées. Dans ce type de masque, l’effort de respiration est intense et donc, à la base, contradictoire avec une pratique sportive.
    Certains équipementiers ont compris l’enjeu, ils travaillent sur des gammes anti-pollution comportant une garantie P3 destinées à l’activité physique.

Vous devez savoir que plus les particules sont fines, plus elles sont nocives pour le corps humain.

On voit fleurir sur le marché des masques auto proclamés P3+ : le terme est juste vendeur, il n’apporte aucune protection supplémentaire.

Se fier aux normes des masques protecteurs en vigueur

Quand on veut acquérir un appareil respiratoire protecteur pour faire du vélo, on voit apparaître plein de sigles mystérieux… EN149, N95, N99…
Non, il ne s’agit pas de nouvelles cases en bataille navale ! Mais des références qui valident les produits. Donc, c’est du sérieux…

Aussi, on trouve différentes réglementations :

  • les normes européennes : EN143 (définissant les 3 catégories P1, P2 et P3), EN149 (pour les masques anti poussières jetables), EN1827 (masques respiratoires aux mêmes caractéristiques de filtration que la EN149 mais permettant l’exfiltration d’air) ;
  • les normes américaines : N95 (filtration à 95 %) et N99 (idem à 99 %), avec des critères d’exigence moins pointus que les européennes.

Savoir comment est conçu un masque respiratoire à vélo

Comment se fait-il qu’un masque anti pollution pour vélo soit plus performant qu’un tour de cou ? La première protection comporte un filtre à charbon actif. Celui-ci sert à bloquer les particules fines microscopiques. L’organisme de mesure d’air à Paris, Airparif, lui reconnaît une certaine efficacité.

L’écran anti pollution existe en deux versions :

  • filtre blanc : il est fabriqué en polypropylène tissé, donc en matière qui respire mieux. Sa durée de vie est plus courte qu’un filtre gris ;
  • filtre gris : celui-ci est à base de charbon actif, parfait contre les fumées, les odeurs et, bien entendu, les particules de petite taille. Conçu en polypropylène non tissé, il n’irrite absolument pas la peau.

Respecter les conseils d’utilisation d’un masque pour vélo

Les préconisations pour le masque

Un appareil de protection doit s’ajuster parfaitement au visage du cycliste. Vous verrez que positionner un masque anti poussière et anti pollution pour la première fois s’avère inconfortable. C’est une situation de gêne qui prédomine dans les premiers moments. Il m’a fallu plusieurs essais pour arriver à en porter un sans difficulté.

Un cycliste avec un masque anti-pollution Respro

Par ailleurs, le filtre a une période d’efficacité variable d’une marque à l’autre : comptez 5 à 15 semaines, en fonction de l’exposition aux particules et à la fréquence d’utilisation pour la gamme Wair.
Le fabricant de masque Respro annonce une durée de vie de 6 mois.

Dans le cas où la respiration deviendrait difficile, anticipez le changement.
Le filtre étant surement bouché. 😉

Les bons plans bonus !

En cas de vilain rhume, faut-il jeter son équipement anti pollution ? Quelques minutes à tremper le filtre blanc dans l’eau bouillante éliminent les microbes ! En revanche, le filtre à charbon ne se lave absolument pas.

Quant aux hommes à barbe, oubliez la protection, il ne sert à rien… Et oui, les poils freinent l’adhérence à la peau. Dommage !

Enfin, le bonnet en hiver n’est pas compatible avec un masque anti particules (de toute façon, préférez le casque de vélo !), il peut abîmer les élastiques et donc les performances.

Un dernier détail (vous me remercierez !), brossez-vous les dents avant de porter votre système anti pollution… les odeurs intérieures restent et pénètrent dans vos narines. 😉

Identifier les contraintes des systèmes de protection contre la pollution à vélo

En circulant avec une protection sur le visage, la visibilité se trouve réduite des pédales au sol. C’est une impression qui m’a dérouté au début (on s’y habitue à la longue) mais mieux vaut être prévenu !

La sensation de compression est inconfortable. De plus, avec un masque, oubliez les bonnes odeurs : les boulangeries, les parcs fleuris au printemps… c’est légèrement frustrant !

Certains modèles ne permettent pas de respirer avec aisance, et j’avoue que cela peut perturber dès les premiers essais.

Enfin, il faut s’entrainer à remplacer le filtre comme sur le masque Respro ci-dessous :

Se référer aux marques spécialisées avant d’acheter un masque anti pollution pour vélo

FrogMask : les masques antipollution au design travaillé

Suite à l’arrêt des Vogmask américain, les masques FrogMask ont été créés et sont fabriqués en France d’où le « Made in Frogland » 🙂
Equipé d’un filtre de type FFP2 (norme EN 149:2001 + A1:2009 FFP2 NR) garantissant une filtration la plus efficace du marché (très importante en temps d’épidémie) des masques anti-pollutions !

Vous voulez pédaler à bicyclette tout en gardant un look branché ? Optez pour les solutions antipollutions cyclistes Frogmask.
Cette marque propose des masques à vélo avec des tissus différents et s’adressant à tous : hommes et femmes.

Les modèles sont confortables sans comprimer le visage. Vous disposez d’une protection efficace, durable car réutilisable et qui ne vous gênera pas si vous portez des lunettes.

Un FrogMask antipollution bleu porté par un cycliste en ville
Du style !

Les masques des grandes enseignes du sport

Si vous recherchez un masque antipollution vélo Décathlon, vous ne trouverez que des tours de cou. La marque n’a pas encore développé de tels équipements. Intersport n’en commercialise pas non plus.
En revanche, vous dénicherez un masque Go Sport qui s’adapte à tout type de visage. Doté d’un filtre FFP1, il est très léger. Son système de filtration a été validé par l’APAVE.

Le masque antui pollution vendu par Go Sport

Les équipements anti pollution vélo de Respro

Respro distribue des masques antipollution pour la pratique du vélo en ville ou l’exercice physique. Pour la première famille, vous trouvez le “Respro City masque anti-pollution”. Il possède un filtre en tissu charbon activé et 2 valves latérales. Comble du look cyclo, vous pouvez choisir sa couleur entre le rouge, bleu, gris ou noir. 

Dans la 2e catégorie, Respro a développé le “masque cycliste anti pollution Sports TA”. Vous pouvez l’utiliser pour tous types de sorties en extérieur. Doté d’une haute ventilation pour les sportifs, il protège également des pollens et des particules allergènes. 

Un masque performant RESPRO Sports

Les masques Wair : la start up lyonnaise qui s’engage à protéger les cyclistes contre la pollution en ville

Cocorico ! Il y a une marque française qui monte. Novatrice, car elle a conçu des masques de qualité pour les cyclistes voulant se protéger de l’air vicié en ville. Les filtres sont élaborés avec plusieurs couches (au charbon actif, bactéricide et électrostatique). Les contours sont en silicone pour adhérer au maximum à la peau. En plus, Wair habille ses équipements antipollutions de tours de cou ou de foulard tendance. Pour les hommes et les femmes, c’est la classe !

Pour aider les cyclos, une application Wair indiquant la qualité de l’air en temps réel grâce à la géolocalisation a été développée. Astucieux !

Avoir du style même avec un masque anti pollution !

La marque R-Pur : le masque nano, le must des protections contre la pollution en ville

R-Pur a développé sa propre application avec le masque Nano. Le suivi de l’usure du filtre est prévu, en plus de la qualité de l’air. Ce petit bijou le R-Pur Nano Light est un masque anti pollution vélo efficace qui mérite son prix (comptez 129 €).

Ici aussi, nous avons affaire à une fabrication française dans la gamme masque antipollution sport. Développés avec une technologie Thermo-Control®, ces systèmes vous isolent des températures extérieures, que ce soit le grand froid en hiver ou les canicules en été. Les matériaux sont imperméables et respirants et permettent d’effectuer une séance de sport de façon naturelle. 

La marque annonce également une protection contre le coronavirus, bien utile en cas de propagation de microbes et de virus en ville, car il est répertorié en catégorie FFP3. Le fabricant a pensé à tout, même au flux d’expiration qui est dirigé vers le bas… Pas de buée sur vos lunettes ! 

Le masque R-Pur pour se protéger de l'air à vélo

Conclusion

Se protéger contre la pollution en deux-roues est indispensable en ville et sur les axes routiers fréquentés. Adopter des modes de déplacement doux ne doit plus détériorer sa santé. C’est pourquoi chaque équipementier travaille sans relâche pour proposer des solutions qui aident les cyclistes, des gammes universelles aux modèles pointus. 

Ça y est, vous avez toutes les cartes en main vous permettant d’acheter un masque anti pollution pour vélo !

À présent, place à vos expériences. Avez-vous déniché une marque dont vous ne pouvez plus vous séparer ? Envoyez vos commentaires !

3 réflexions sur “Acheter un masque anti pollution pour vélo : la solution pour rouler en ville ?”

  1. une précision importante que vous oubliez : le porteur du masque doit être rasé de près, la barbe empêchant une parfaite étanchéité entre le masque et la peau (et c’est bien indiqué dans le manuel d’utilisation). De plus, les gazs ne sont pas filtrés donc exposition aux NOx entre autres et l’ANSES a sorti un rapport où le port de protection respiratoire est déconseillé (ce que je trouve bizarre car je pense qu’il vaut mieux être protégé même partiellement que pas protégé du tout).

  2. bonjour
    Je me permets de vous faire part de mon expérience, ayant commencé à aller au travail en vélo depuis 2 mois, entre la banlieu parisienne et Paris intramuros. J’ai longtemps cherché un masque anti pollution digne de ce nom et je crois avoir trouvé la solution parfaite (en tous cas pour moi). Tout d’abord, j’ai aissayé ces masques (https://www.amazon.fr/JEANN-AZCX-Protection-Anti-Spray-Anti-Pollution-Anti-poussi%C3%A8re/dp/B0888SCM1Y/ref=sr_1_26?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=1T4OW5M4Y8M0H&dchild=1&keywords=masque+anti+pollution&qid=1595155357&sprefix=masque+%2Cgift-cards%2C182&sr=8-26) dans lesquels je n’ai pas trop confiance (c’est clair qu’il y a des fuites car le contact avec le visage n’est pas hermétique, mais je les utilise le matin, quand je pars avant les pics de trafic, 6h30 au plus tard). En plus des fuites, le volume d’air dans le masque est réduit, et en cas d’effort, ils devient difficile de respirer (ce qui indique quand-même que le masque filtre quelque chose, bonne nouvelle).
    Bref, la solution qui fonctionne le mieux pour moi et dans laquelle j’ai assez confiance, c’est ce masque:
    https://www.amazon.fr/3M-7500-demi-masques-r%C3%83utilisables-Medium/dp/B00FYNN5J6/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&dchild=1&keywords=3M+7502&qid=1595156924&sr=8-1
    avec les filtres
    https://www.amazon.fr/2138-ba%C3%AFonnette-filtre-particules-lot/dp/B00063WKSQ/ref=sr_1_8?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&dchild=1&keywords=3M+2135&qid=1595157096&sr=8-8#
    Là, le contact avec la peau est parfait (quand on est rasé), le volume dans le masque et la flexibilité du masque permettent d’encaisser les variation de besoin en air, la transpiration est bien évacuée par le système prévu à cet effet… bref, que du positif.
    Si ça peut servit à quelqu’un-e…
    Bon courage

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