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Le vélo de descente porte plusieurs noms : le VTT de descente, la descente VTT, le DH (DownHill en anglais) ou encore DownHill Mountain Bike.
Le but est de descendre le plus rapidement possible une piste le long de la montagne à vélo.
Ce sport est très exigeant car le cycliste doit être prêt mentalement à descendre, en gardant de la vitesse sur des pentes souvent très raides.
En même temps, le pilote doit maitriser techniquement son vélo de descente pour passer à travers les pièges multiples causés par les sauts, les trous, les devers et toutes les racines et obstacles diverses sur un terrain où l’adhérence est souvent précaire (sable, terre, mousse).
Le sport de descente fait de plus en plus d’adeptes, surtout avec les vidéos impressionnantes du Red Bull Rampage qui a contribué à rendre populaire cette discipline spectaculaire à vélo.
La FFC (Fédération Française de Cyclisme) propose des licences dédiés au VTT de descente (DHI) pour s’essayer à cette pratique en montagne !
La technique pour bien descendre
Je vais essayer de donner des astuces dont même les confirmés ont souvent du mal à l’expliquer : comment bien descendre ?
La position debout
La bonne position à adopter est de se mettre debout et légèrement en arrière, surtout avec les marches ou les sauts !
Il ne faut en aucun cas rester assis : la maitrise du vélo est imparfaite car on est moins mobile et souple ce qui engendre un risque plus élevé de chute si l’on n’est pas debout.
La position assise n’est utilisée que sur du plat pour prendre de la vitesse avec une prise au vent la plus faible possible.
Être debout est un peu plus fatiguant physiquement au début, ensuite, on y prend goût car le contrôle du vélo est plus précis et on passe plus rapidement les difficultés (grâce à ce surplus de contrôle).
Bien tenir son guidon et les pédales
Votre corps doit être détendu, en revanche, vos appuis pour contrôler le vélo doivent être ferme.
Pour le guidon, vos mains doivent fermement serrer les poignées du guidon du vélo, ce qui vous permettra de ressentir les remontées des changements d’adhérence du pneu avant en se déformant.
Pour les pédales, les cales pieds vous maintiendront les pieds sur les pédales, car le moindre déséquilibre en sortant le pied peut vous faire chuter. Vous pouvez également utiliser des chaussures pour vélo mais attention à bien comprendre comment cela fonctionne avant car la chute pourrait être beaucoup plus violente qu’avec des cales pieds.
Lire aussi : découvrir le guidon (cintre) et sa potence
Le frein avant
Lors d’une descente en vélo, vous ne devez pas freiner trop fortement du frein avant car le poids sur l’arrière du vélo étant très faible dans les descentes, le freinage va amplifier le phénomène en basculant votre poids sur l’avant et vous risque de passer par-dessus le guidon !
Je sais que lors d’un stress intense, on peut avoir un mauvais réflexe comme celui de freiner violemment du frein avant ce qui vous propulsera vers une rapide chute.
Le freinage avant doit être utilisé avec douceur et au fil des roulages, vous ressentirez lorsque la pression sera trop forte car votre corps basculera exagérément vers l’avant, dans ce cas, il faut relâcher légèrement la puissance du freinage avant pour remettre le poids vers l’arrière, tout est une question de contrôle !
Vous devez apprendre à gérer la puissance du freinage quelque soit les conditions. Vous pouvez utiliser le frein arrière, sans le bloquer, pour ralentir sans risque de chuter vers l’avant.
Quelque soit votre niveau, vous devez toujours avoir 1 doigt sur les leviers de frein pour être prêt à freiner le plus rapidement possible !
La roue avant
Vous devez avoir confiance en votre roue avant pour vous libérer l’esprit et rouler de plus en plus détendu.
Ainsi, si vous n’êtes pas en confiance avec le matériel et que vous vous imaginez chuter à cause d’une perte d’adhérence du pneu avant, vous ne pourrez pas progresser.
Rouler régulièrement renforce la confiance envers le matériel et vous y penserez de moins en moins ce qui augmentera le plaisir et la concentration sur le côté technique de la descente sera plus importante.
En variant les revêtements parcourus lors des entrainements, l’estimation du niveau d’adhérence du pneu avant sera plus précise et vous pourrez anticiper les moments où « ça passe sans problème » à « je vais ralentir un peu pour passer serein ».
Être serein mentalement
Pour ne pas avoir peur ou du moins, contrôler son stress avant de descendre, il n’y a pas de remèdes miracles, en revanche, plus votre maitrise technique sera précise et plus votre confiance contiendra le stress.
Le stress est primordial et fournit une aide qu’il faut apprivoiser pour rouler sous contrôle et votre vitesse de passage augmentera au fil des entraînements.
Une des banalités que je me répète souvent car il est valable pour tous les sports de vitesse : ne pas chercher à aller vite (surtout au début) !
Je vais essayer de bien détailler pourquoi et l’avoir en tête pourra vous aider j’espère.
Apprendre à bien lire la piste
Je vous conseille de séparer la piste à gravir en deux catégories avec les secteurs difficiles et les secteurs faciles.
Cette méthode marche bien car les zones que l’on passe déjà rapidement ou que l’on apprécie ne vous ralentiront pas excessivement alors que les zones difficiles peuvent vous faire « peur » et c’est sur ces endroits que l’on perd beaucoup de temps car on freine tout le temps.
Et plus on freine, plus on roule crispé et le risque de chute augmente malheureusement car la crispation ralentit les réflexes.
J’ai fait pendant de nombreuses années de la moto enduro et du motocross et les conseils sont les mêmes !
Les passages faciles
Ces secteurs-là plaisent, donnent envie, et par conséquent vous irez naturellement vite.
Les zones faciles d’une piste bénéficient d’une bonne visibilité, ne présentent pas de devers ou de racines glissantes, l’adhérence est bonne et on se rassure car on sait que le freinage sera très efficace ce qui renforce la détermination.
Et avec la confiance en soi, on a tendance à accélérer instinctivement et le chrono sera toujours bon dans ces zones (sauf si votre condition physique n’a pas été assez travaillée l’hiver).
Lors des entrainements ou des reconnaissances en vélo, je vous recommande néanmoins de ne pas passer le plus vite possible car vous êtes déjà rapides sur ces zones-là.
Autant vous économiser physiquement pour passer du temps sur les secteurs difficiles !
Bien sur faites-vous plaisir pour ne pas regretter vos journées à ne faire que « travailler » et à vous « trainer » sur les parties rapides que vous adorez : on roule pour se faire plaisir. 🙂
Les passages difficiles
Ce sont les parties où vous êtes le moins détendu, vous les reconnaissez directement car la peur est plus présente que sur les autres zones de la descente, et vous freinez ainsi beaucoup plus ce qui rallonge votre temps (et votre pote passe plus vite).
Vous devez passer plus lentement pour bien lire le terrain, sans penser à la vitesse car plus vous serez fort techniquement et plus vous accélérerez ensuite naturellement !
Pour vous aider à moins ralentir, vous pouvez suivre un ami plus expérimenté, cela est parfois difficile car en suivant, vous ne lisez plus la piste et on roule souvent au-dessus de son niveau habituel (et le risque de chute est maximal dans ces moments-là).
Je vous recommande plutôt la bonne feuille de papier sur laquelle vous allez noter quelques secteurs qui vous angoisse puis rajouter les difficultés rencontrés.
Une fois sur le papier, le passage parfait est visuellement plus simple à trouver. De plus, si vous anticipée les difficultés à venir, vous aurez nettement moins d’appréhension.
Ensuite le plus dur est de mémoriser tout cela pour être efficace au moment venu sur votre vélo de descente !
Comme pour tous les sports de vitesse, on perd le plus de temps dans les zones techniques où l’on est le plus lent (logique) donc passez-y du temps à analyser le terrain au guidon du VTT et votre vitesse de passage augmentera que toute la piste sera agréable pour vous.
Le protection du cycliste
La protection est maximale pour ce sport et vous ne devez pas la négliger car la descente est un sport à risques !
Normalement la station ne vous laissera pas descendre avec votre vélo.
Le casque est intégral (comme en moto) et vous protège la tête et la mâchoire.
Je suis partisan du gilet intégral car les chocs des avant-bras sur les arbres laissent d’énormes cicatrices. Le gilet protège les coudes, le dos, les côtes, les avants-bras, et les épaules.
Les genouillères sont indispensables car les genoux heurtent le sol aussi rapidement que les mains en cas de chute.
Les gants sont suffisamment épais et doivent résister au sol, et préviennent la formation des ampoules. 😉
Que choisir comme vélo de descente
Se pratiquant uniquement sur des terrains fortement pentus, cette discipline sportive ne se pratique pas dans toute la France facilement, ce qui réduit le nombre de pratiquants et par conséquent, les vélos de DH ne sont pas produits en grandes quantités ce qui augmente les coûts.
Il faudra donc déterminer si vous souhaitez un vélo uniquement de descente ou plutôt polyvalent pour découvrir d’autres catégories de vélos.
Le prix d’un vélo de descente est autour des 2000 euros.
Le prix est déterminé par le poids du vélo que l’on souhaite de plus en plus léger ainsi que la solidité du vélo qui doit résister aux chocs répétés.
Toutefois, à la différence du vélo de route où la recherche du poids tend à être le plus faible possible, en vélo de descente un poids très léger ne sera finalement pas déterminant car en descente le poids du vélo importe peu car s’il est trop léger, son comportement sera trop vif or il vaut mieux un peu d’inertie pour assurer de la stabilité.
De plus, on privilégie la solidité dans ce sport où les chocs sont permanents !
Le vélo de descente est tout suspendu c’est à dire qu’il est équipé d’une suspension arrière et d’une fourche de 140 jusqu’à 200mm (par exemple le Démo Race chez Specialized) pour les meilleurs vélos qui va encaisser vos plus gros sauts tout en restant stable.
Les axes des roues, jeu de direction et boitier de pédalier sont renforcés par rapport au VTT « classique » ou du vélo dirt. Cela permet de maintenir une bonne fiabilité.
Bien évidemment il existe beaucoup de pièces détachées pour alléger le vélo de descente et gagner ainsi en performance (cela dépend du niveau du pilote) et en économisant sa dépense physique.
L’axe en bas de la fourche est ainsi de 20 mm et la fourche est réglable de façon précise (contrainte, compression, détente à haute et basse vitesse), et suivant votre poids, un spécialiste (ou vous-même) pourra changer les ressorts pour les faire fonctionner au mieux.
Coté freinage, le pilote sur un vélo de descente freine souvent et longtemps ce qui fait surchauffer l’ensemble, et pour contrer cela, les fabricants utilisent des freins à disques comme en VTT. La différence est importante avec le VTT car le vélo de descente va recevoir des disques de freins de 203 mm contre 180 mm actuellement en VTT !
Pour la transmission, le vélo de descente ne possède qu’un seul plateau et reçoit une cassette (à l’arrière) de plusieurs pignons avec un tendeur de chaines et l’ensemble est défini pour éviter au maximum le déraillement de la chaine (je vous rassure : ça arrive quand même).
La première fois sur un vélo de descente dérange par rapport au VTT car la position de la selle est en arrière et le pédalier est placé en avant. Pour rappel, en vélo de descente on ne franchit que rarement des montées donc ce n’est pas gênant que le pédalage soit moins performant.
Comparatif des vélos de descente
Débutant : uniquement une fourche et sans amortisseur arrière pour une meilleur découverte de la discipline et avoir un vélo réactif sans posséder une grande expérience.
Les purs vélos de DH sont très onéreux et il n’y a pas beaucoup de choix, en revanche, les vélos de Cross Country et All Muntain peuvent déjà vous procurer de bonnes sensations avec un vélo bien équipé et solide !
Haibike Q.EN 7.10 | Mondraker VANTAGE R+ | GT Zaskar Carbon | Vitus Escarpe VR | NS Bikes Snabb E2 | |
---|---|---|---|---|---|
Fourche | Pike RC 160 mm | RockShox Sektor 140 mm | RockShox Recon Gold 120 mm | Fox Float 150 mm | RockShox Yari RC 170 mm |
Pneus | DT Swiss X1900 Spline | Maxxis Chronicle TR Exo | Schwable Magic Mary | WTB Vigilante/Trail Boss | Schwalbe Magic Mary |
Taille disque freins | 180 - 180 | 180 - 180 | 160 - 160 | 180 - 180 | 200 - 180 |
Plateau | 40-30-22 dents | 24-32 dents | 30 dents | 32 dents | 32 dents |
Cassette | 10 vitesses | 10 vitesses | 11 vitesses | 11 vitesses | 11 vitesses |
Poids | 14.6 kgs | 13.9 kgs | 14 kgs | 13.7 kgs | 14.1 kgs |
Prix | 1699€99 | 1899€99 | 2095€ | 2327€99 | 2899€00 |
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Les pistes de descente pour les vélos
La pratique se réalisent en montagne ce qui limite géographiquement les endroits où l’on peut pratique ce sport, en revanche, le coût est de 15 euros la journée ce qui est très accessible au vue des sensations au guidon !
Liste d’épreuves connues
La ville de Lourdes accueille les compétitions de vélo de descente sur ses pistes et cela est retransmis en DIRECT sur la chaine de l’Equipe21 cette année !
Et il y en a énormément :
- Bike Park de Tignes
- Bike Park Les Saisies
- Blue comp
- Balme
- Les Arcs Easy Rider
- Cauterets
- Gourette
- Pic du midi
- …
N’hésitez pas à me contacter dans les commentaires pour que je rajoute des épreuves !
Débuter en compétition
La compétition attire rapidement les pilotes de descente car cela permet de vivre un moment unique en sensations et avec l’encadrement proposé, vous n’aurez plus que la descente à vous soucier. Les banderoles et passages dangereux seront bien visibles.
La réglementation impose :
- lors d’un sortie de piste, le pilote doit reprendre la piste à cet endroit précis
- le pilote doit finir avec son vélo en franchissant la ligne d’arrivée pour valider un temps
- avoir une plaque non découpée avec son numéro solidement fixé à l’avant du vélo
- de rouler avec le transpondeur pendant la durée de l’épreuve cycliste
Et du côté de l’équipement :
- les vélos doivent répondre aux normes de l’Union Cycliste Internationale
- le casque doit être intégral et monobloc (comme détaillé plus haut dans cet article)
- être équipé d’une protection dorsale homologuée CE, de gants, d’un maillot à manches longues, de genouillères, des coudières
- l’équipement complet doit être conservé jusqu’en bas de la descente
- les embouts de guidon doivent être bouchés
- porter un maillot aux couleurs de son club cycliste
Les licences de vélo
La licence FFC (Fédération française de Cyclisme) est obligatoire pour toutes sorties à vélo organisées par l’UCI ou la FFC.
Pour les non licenciés, il existe des épreuves de promotions qui sont ouvertes pour cette catégorie-la.
La licence inclut l’assurance et est obligatoire pour être couvert lors des manifestations sportives, et une fois votre licence FFC acquise, il n’est plus nécessaire de fournir un certificat médical pour chaque épreuve.
En France, en 2023 il y a 105 000 licenciés FFC et les tarifs des licences FFC sont définis suivant leur type :
- COMPETTION : de 77 euros à 212 euros
- SPORT : 59 euros
Il existe également des licences FFC si vous souhaitez être encadrants ou arbitres.
Bonjour ,
Mon fils a 14 ans , il a goûté une fois au vélo de descente et il ne pense qu’à recommencer !
J’habite dans l’Oise, que me conseilleriez vous comme coin en France pour lui, pour une semaine?
Merci !
Cordialement ,