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Très répandu en Belgique, le cyclo-cross est également présent en France et gagne de plus en plus d’adeptes au fil des années.
Pas étonnant, c’est la discipline parfaite pour se forger une caisse d’enfer avant la reprise sur route au printemps !
Le cyclo-cross, qu’est-ce que c’est ?
Comme son nom l’indique, c’est la rencontre entre le cross, qui se court sur terrains natures (boueux de préférence, comme les cross en course à pied) et le vélo de route. Cette discipline cycliste se pratique en hiver, dans des prairies ou chemins, avec du dénivelé et parfois des obstacles naturels ou artificiels à franchir, comme des escaliers ou des planches.
Les plus expérimentés sautent tout ça, le reste du monde porte le vélo sur l’épaule pour passer les difficultés.
En résumé, le cyclo-cross, c’est :
- exclusivement durant l’hiver
- des compétitions se déroulant en plusieurs tours, de 50min max selon la catégorie
- une discipline qui se pratique avec un vélo ressemblant à un vélo de route mais avec de gros crampons, un cintre plus large, des freins à disques (de plus en plus) et en mono-plateau
- des conditions météos difficiles, de la boue et de nombreuses chutes
- une ambiance conviviale où on croise toujours les mêmes têtes et où on se retrouve autour d’une barquette de frites à la fin de la course
Donc on a froid, on donne tout sur des runs courts et hyper intenses, on s’étale par terre, tout ça pour rentrer couverts de boue de la tête aux pieds. Mais c’est génial !
L’intérêt du cyclo-cross pour un cyclistes routier comme moi est de diversifier l’entraînement durant l’hiver, de travailler l’explosivité et de découvrir de nouvelles sensations dans un esprit de compétition familiale.
Une compétition de 50 minutes est bien plus supportable, même à 0°C avec du vent, qu’une sortie de 4h sur route verglacée. Et si je tombe, j’atterris dans de la terre, pas sur un trottoir et je n’ai pas à me soucier de la circulation !
En plus, les petites organisations (on doit être 50 grand maximum par catégorie) donnent aux compétition une ambiance de courses de village très détendue.
On récupère des dossards tout froissés déjà troués par les épingles des coureurs précédents (voir des saisons précédentes), on peut s’inscrire sur place, ça ne coûte qu’une dizaine d’euros.
Pas de prise de tête et c’est vraiment agréable !
Et à l’arrivée, on peut filer à la buvette pour se réchauffer autour d’une barquette de frites chaudes ou d’une bière pour quelques euros seulement. Bon, personnellement je suis plutôt “gâteau au chocolat maison“.
Côté spectateurs, s’il n’y a que des clubs au départ, les coureurs viennent avec leur famille ou leurs copains. C’est très convivial ! Et quand Papa, ou plus rarement Maman, a fini sa course, les minis en école de cyclisme s’élancent à leur tour sur des distances adaptées. C’est fun de voir les 6 ans le nez dans le cintre, concentrés comme des grands !
Pour voir du beau spectacle sans devoir aller en Belgique sur les étapes du Mondial, je vous recommande d’assister aux compétitions des catégories 1 et 2.
Là, les coureurs cherchent des points pour gagner des titres, ça ne rigole pas !
Certains arrivent avec des paires de roues de rechange voir un second vélo pour ne pas perdre de temps à réparer en cas de casse !
Lire aussi : comment s’entrainer pour du cyclo-cross
Les bénéfices du cyclo-cross
En hiver, la motivation fait souvent défaut pour sortir rouler. Il faut reconnaître que ce n’est guère agréable d’enchaîner les kilomètres avec 10 couches de vêtement et de braver le froid. Moi, je sais que je n’ai pas le courage de borner dehors en hiver…
Alors pour garder la forme, préparer la reprise au printemps, je fais du home-trainer au chaud chez moi sur Zwift. Le cyclo-cross me permet de varier les séances, de continuer à m’entraîner durant l’hiver avec des séances intenses et techniques que je ne pourrai pas travailler sur home-trainer.
Car faire du cyclo-cross, c’est l’assurance de travailler son cardio et sa force au max avec les nombreuses relances qu’il faut enchaîner pendant toute l’épreuve.
Vous allez aussi bosser la technique et l’équilibre quand il faut négocier les dévers, les épingles et autres grimpettes à flanc de coteau sur un terrain détrempé. Le haut du corps est également mis à contribution lorsqu’il faut soulever le vélo sur l’épaule quand la pente est trop raide ou qu’il y a des obstacles à franchir – même si les meilleurs font tout sur le vélo !
Pour moi, le cyclo-cross en hiver a l’avantage d’offrir des efforts plus complets que l’habituelle sortie longue du dimanche. L’aspect ludique de la discipline, dans la nature avec un environnement souvent glissant, le format court des courses sont également des points qui changent de la route.
Ainsi, il me permet de booster ma cylindrée, de me faire de la caisse en hiver avant d’enchaîner avec un cycle plus axé endurance au printemps quand les conditions sont meilleures.
Quel vélo pour du cyclo-cross ?
Certaines courses autorisent les VTT, cela dépend des organisateurs. J’en déjà ai croisés plusieurs et même si les VTT sont clairement plus lourds, ils arrivaient à suivre le rythme !
Le vélo de cyclo-cross se rapproche de celui de route, plus léger avec une position et une transmission type Shimano GRX qui nous permettent d’avancer très vite sur les sections plus plates. Pour simplifier à l’extrême, un vélo de cyclo-cross, c’est un route avec des pneus tous-terrains.
D’ailleurs, j’ai souhaité participer à un cross duathlon (avec VTT) avec mon cyclo-cross et cela n’est pas possible à cause de leur avantage par rapport aux VTT, comme vous pouvez le lire ci-dessous :
Si vous souhaitez découvrir le monde du cyclo-cross, vous pouvez très bien participer avec un vélo gravel. Les pneus à large section, le freinage à disque sécurisant conviennent parfaitement !
La différence entre un vélo Gravel et de Cyclo-cross réside davantage dans la finalité d’utilisation.
En effet, le cyclo-cross a été conçu pour la compétition avec une géométrie typée “course” et un pédalier légèrement plus haut pour faciliter les franchissements et un poids léger alors que le vélo Gravel s’oriente plus vers l’endurance avec une géométrie correspondante, des œillets dans le cadre pour les gardes-boues ou des sacoches (donc généralement un peu plus lourd qu’un cyclocross).
Néanmoins, les deux types de vélos étant équipés de larges pneus et de freins à disques, ils n’ont aucun problème pour rouler au même endroit dans les mêmes conditions difficiles. L’important sera surtout le choix du pneu et de la pression.
Côté transmission, les vélos sont maintenant équipés en mono plateau sur les modèles de milieu et haut de gamme. Cela rend le passage des vitesses plus fluide puisqu’on n’a pas à se soucier du levier gauche, tout se fait à droite.
Les modèles à double plateau et freins cantilevers, comme autrefois, sont toujours très répandus en cyclo-cross donc pas de soucis quant à leur fiabilité même dans la boue ! Ce sont des systèmes qui ont fait leur preuve.
Les transmissions électriques arrivent maintenant en cyclocross avec les modèles typés entrée de gamme déployés par Shimano avec le GRX Di2 et SRAM avec le Rival eTap AXS par exemple.
Lire aussi : passage de mon cyclo-cross en mono plateau
Les pneus de cyclo-cross
Plus larges que des pneus pour route pour gagner en accroche et en confort, la taille de la section des pneus en cyclo-cross semble libre. Les pneus à clous sont tout de même interdits.
Personnellement, je n’ai pas rencontré de contrôle technique à mon niveau amateur, ce qui autorise à mettre des pneus bien larges (32 mm et plus).
Les pneus doivent respecter l’article 10.2.018 de la réglementation fédérale FFC soit 33 mm !
Après, plus on met large moins on n’a besoin de mettre de pression et plus on a du confort avec une excellente adhérence.
Pour la pression des pneus, je déconseille de descendre trop bas. Ainsi, je mets 3 bars par pneu, mais cela peut dépend du modèle du pneu et de sa section.
De manière simple, je mets quasiment la pression la plus basse inscrite sur le flanc du pneu !
Pour mes pneus de cyclo-cross, la pression doit être comprise entre 3 et 6 bars
Attention quand même avec une basse pression, car les chocs tels que les racines, cailloux, trottoirs peuvent pincer beaucoup plus facilement la chambre à air et taper la roue !
Bien sûr avec l’usage massif du Tubeless, on ne pince plus la chambre à air mais on peut très bien crever.
Attention aux crevaisons et autres dégâts matériels.
Les modèles de pneus les plus répandus
Suivant l’état du terrain dans lequel vous allez rouler, vous avez 2 choix de pneus :
- tous chemins, roulants, ces pneus possèdent une bande lisse au milieu pour relancer rapidement
- prévus pour les terrains gras, plus techniques, ces pneus ont des crampons plus marqués (c’est avec ce type de pneu que je roule sur la photo précédente)
Pour rouler sur tous les types de terrains avec du roulant
- Challenge Chicane XS 33 : semislick pour la vitesse sur le plat
- Schwalbe G-One Allround MicroSkin TL-Easy
- Schwalbe CX Comp
Pour rouler dans la boue et les conditions difficiles
- Challenge Limus 33 : le top dans la boue
- Schwalbe X-One Bite MicroSkin
- Continental Cyclo X King RaceSport
Les freins du cyclo-cross
2 systèmes de freinage existent en cyclo-cross :
- freins cantilever
- freins à disques
Mon vélo de cyclo-cross datant de Mathusalem (presque 10 ans), il est équipé en freins cantilever. Cela fonctionne relativement bien mais dans les conditions très boueuses, le freinage est très approximatif.
Il n’est pas rare de devoir freiner en avance d’une forte descente pour anticiper le moment où mon vélo va effectivement freiner.
Voici une photo de l’état des freins cantilever lors d’une sortie qui résume bien les difficultés rencontrées avec ce type de freinage. 1 tonne de boue sur les patins et la bande de freinage…
Et quand il y a de l’argile lors d’une sortie, les freins cantilever deviennent un aspirateur à boue et avancer devient difficile car les patins freinent constamment le roulement de la roue ! Mais bon, pour 50 minutes, c’est supportable.
Les vélos de cyclo-cross récents (comme les VTT actuels) sont équipés de frein à disques et la différence se fait sentir au niveau du feeling, de la puissance et de répondant du freinage quelque soit l’état du terrain. Personnellement j’apprécie beaucoup ce freinage car il donne une sensation de sécurité supplémentaire quand les conditions sont difficiles.
Pour les freins à disques, il existe 2 modèles pour actionner les plaquettes :
- par câble
- hydraulique (encore plus de feeling et de mordant)
Seuls les modèles plus haut de gamme de cyclo-cross sont en freinage à disque hydraulique.
Comment choisir son vélo de cyclo-cross
L’avantage en cyclocross, c’est que vous pourrez participer avec un vélo datant du déluge, du moment qu’il a des freins et des crampons. Pas besoin d’une machine de guerre pour se faire plaisir dans la boue, surtout que vous allez forcément tomber à un moment ou un autre, taper une pierre, crever ou casser votre chaîne. Il faut seulement que votre équipement soit costaud pour encaisser les contraintes.
Cependant, un vélo léger sera plus appréciable car il vous économisera de l’énergie lorsqu’il faudra le porter dans les franchissements. Il sera aussi plus facile à emmener lors des relances. Mon vieux Lapierre FDJ de 10 ans pèse 8kg tout monté, autant que mon route, et c’est agréable.
Idéalement, si vous en avez la possibilité, privilégiez un modèle :
- en mono plateau (plus simple d’entretien et plus fluide pour passer les vitesses en course)
- en freins à disques par câbles ou hydraulique (plus efficace et sécurisant que les cantilevers)
Le mono-plateau est aussi plus facile à nettoyer !
Quelques modèles pour vous donner une idée du choix possible :
- Triban RC 520 en Shimano 105, disques hydrauliques, accepte les pneus jusqu’à 36 (surement mon prochain vélo avec ce rapport qualité-prix)
- Felt F40X en Shimano Tiagra et disques hydrauliques
- Trek Crocket en Sram Force mono plateau et disques hydrauliques
- la série Inflite de Canyon en mono plateau Sram et disques hydrauliques
- la série TCX chez Giant en mono plateau et disque hydrauliques
- la série CruX de Specialized en mono plateau Sram et disques hydrauliques (découvrez mon guide sur les vélos Specialized)
Le déroulement d’une compétition
Pour trouver une compétition près de chez vous, il existe un calendrier en ligne national pour vous aider.
Une fois la compétition choisie, vous pouvez vous inscrire soit par courrier en avance soit sur place le jour même avec un petit supplément (+2€, en général). Il suffit d’amener un certificat médical, de remplir le Pass Cyclisme ou d’avoir sa licence et de payer l’engagement.
En effet, c’est un peu “à l’ancienne” car rare sont les compétitions de cyclo-cross où l’on peut s’inscrire en ligne ! L’inscription sur place est pratique si vous découvrez une compétition quelques jours avant le départ. Je me suis déjà inscrit plusieurs fois de cette façon car le chèque n’était pas arrivé à temps (d’un autre côté la méthode postale n’est pas la plus fiable).
Par contre, vous si vous comptez faire une saison complète, vous devrez prendre une licence auprès d’un club. Car sans licence, les participations sont limitées à 3 “invitations” ce qui vous autorise à participer pour 3 courses avec un pass cyclisme, avant de devoir en prendre une.
Ces invitations permettent de bien tester en conditions réelles si le cyclo-cross vous convient !
Le coût d’une inscription en cyclo-cross
Il est très faible ! En effet, le prix oscille entre 5 et 15 euros seulement. ça me change du tarif d’inscription en course à pied, ou pire, en triathlon ! Ainsi, participer à un cyclo-cross n’est vraiment pas onéreux et l’accès aux compétitions en est grandement facilité.
Présentation des Fédérations
Actuellement 3 fédérations se partagent la pratique du cyclisme en compétition en France :
- FFC (Fédération Française de Cyclisme)
- FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail)
- UFOLEP (Union française des œuvres laïques d’éducation physique)
Une licence FFC
La licence FFC est la 1ère licence en nombre d’adhérents. Elle est d’ailleurs obligatoire pour les professionnels ou ceux qui souhaitent participer aux courses de l’UCI.
Avec une licence FFC, vous devez payer un supplément pour rouler dans une compétition organisée par la FSGT.Le prix d’une licence FFC en 2019 :
- baby : 16 €
- jeunes : 51 €
- 1ere catégorie : 200 €
- 2ème catégorie : 160 €
- 3ème catégorie : 120 €
La licence FSGT est celle que j’ai prise cette année car il y a de nombreuses courses disponible dans ma région et son prix est moindre. Pour découvrir la discipline c’est un avantage. Avec une licence FSGT, vous devez payer un supplément pour rouler dans une compétition organisée par la FFC.
Le prix d’une licence FSGT 2019 :
- 18 ans et + : 36 €
- 13 à 17 ans : 29 €
- 0 à 12 ans : 20 €
Concernant UFOLEP, il semble que l’organisateur soit en train d’abandonner la discipline car le choix est minime.
Quoi qu’il en soit, un cycliste a le droit de prendre une ou plusieurs licences dans une ou plusieurs fédérations selon ses souhaits, s’il souhaite participer aux courses organisées par plusieurs fédération.
Catégories D1, D2, D3, D4 et pass cyclisme
Une fois votre licence en poche, votre niveau est indiqué par la catégorie. Ensuite, selon votre classement dans la saison, vous allez cumuler des points qui vous permettront de passer dans la catégorie supérieure en cours d’année ou l’année suivante.
Les séries départementales (comptant pour le championnat départemental) et pass cyclisme :
- D4 et D3 : pour ceux qui sont licenciés pour la première année, les Seniors, les Véterans et les pass cyclisme à la journée
- D2
- D1
Les séries régionales, comptant pour le championnat régional
- 3e catégorie
- 2e catégorie
- 1ère catégorie (puis 1ère catégorie Élite rassemblant les 300 premiers amateurs du classement)
Pour les primo licenciés comme moi, les organisateurs peuvent décider de vous placer en D2 ou D1 pendant 2 courses d’observation afin de jauger votre niveau. Personnellement, j’ai toujours couru avec les D4-D3, comme en pass cyclisme et ça m’allait largement !
Attention car l’ordre de départ est donné par le numéro du dossard, qui correspond à l’ordre de réception des inscriptions. Donc quand on s’inscrit sur place, on se retrouve à partir dernier en fin de peloton. Le risque est de se faire bouchonner et d’avoir des difficultés à dépasser dans les chemins !
Les clubs appliquent de plus une majoration de 2 € si vous vous inscrivez sur place. Enfin, le Pass Cyclisme est obligatoirement souscrit si vous n’avez pas de licence car il inclut l’assurance pour la compétition. Il ne coûte que quelques euros supplémentaire et vous pouvez trouver un exemplaire du Pass Cyclisme à compléter sur le site de la FFC.
Voici un exemple concret d’une annonce pour une compétition de cyclo-cross avec le prix et les modalités d’inscription :
L’heure du départ est déterminée suivant :
- Votre âge
- Votre niveau
- Si vous possédez une licence
Par exemple pour cette compétition de cyclo-cross, étant né avant l’an 2000 (hé oui) et ayant un Pass Cyclisme (je n’avais pas encore ma licence FSGT), l’heure du départ était à 10h30.
Le jour J :
- Rendez-vous à la tente des inscriptions en avance pour récupérer le dossard. Je vous recommande de venir au moins 30 minutes à l’avance pour récupérer votre dossard et avoir le temps d’effectuer au moins un tour de reconnaissance
- Avoir toujours sur vous 4 (ou plus) épingles à nourrice pour accrocher le dossard
- Fixer le dossard toujours dans votre dos. Et pour qu’il soit lisible même quand il pleut, pensez à utiliser par-dessus une veste de pluie transparente
- Avant le départ votre nom sera appelé et vous prendrez place dans votre ligne définie suivant votre catégorie
- Pendant la course, la cloche marquera le dernier tour à réaliser
- A la fin, n’hésitez pas à suivre les autres cyclistes ou à demander, on vous montrera ainsi où se trouve l’endroit pour laver son vélo au jet d’eau. Les organisateurs mettent souvent à disposition des tuyaux et des brosses pour se nettoyer, c’est vraiment pratique !
- Profitez en prenant une bière ou des gâteaux à la buvette pour débriefer votre course 😉
Durant la course et lorsque vous passez devant les stands, il est autorisé changer de vélo (si vous en aviez préparé un à l’avance) en cas de souci mécanique !
Et c’est pareil si vous crevez, vous pouvez l’anticiper en déposant une paire de roues équipés au bord de la piste. Pour moi, une crevaison signifie la fin de la course car je n’aurais pas le temps de changer de chambre à air sur 50 min de course c’est trop court je trouve et je me retrouverai au fin fond du classement. Cela se complique encore plus si le terrain est boueux, car il devient très difficile de sortir une chambre à air sans la salir à cause de la terre.
Mon avis sur le Cyclo-cross et pourquoi j’ai tout de suite adhéré
Avant de me mettre sur un vélo de route pour réaliser des triathlons, j’ai bien sur fait du VTT, comme la majorité des gamins, sans jamais m’investir dans des compétitions. Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard que j’ai participé plusieurs fois aux 24 heures de VTT de Cergy. Sans grande pratique, je n’avais pas un grand niveau technique mais le challenge de tenir 24h m’attirait. et je connaissais le terrain par cœur.
Finalement, après avoir roulé des centaines de kilomètres sur bitume, j’ai réalisé que le plaisir de rouler dans les chemins me manquait, et c’est finalement en 2018, lorsque je me suis rendu sur une course de cyclocross que j’ai accroché à la discipline !
Une fois équipé d’un vélo de cyclo-cross, je me suis direct inscrit en compétition pour pouvoir aller tourner le plus vite possible avec d’autres furieux comme moi 😉 Le mélange d’efforts très intenses et en même temps l’endurance nécessaire pour tenir le rythme m’intéressent, je trouve que ça complète bien mon entraînement hivernal.
Aussi, rouler avec des vétérans d’au moins 20 ans de plus que moi sans arriver à les rattraper tellement ils avaient du niveau, ça remet les idées en place ! Un peu d’humilité ne fait jamais de mal et ça me motive en me disant que j’ai encore une énorme marge de progression ! Les plus âgés ont aussi plein d’astuces à partager, c’est très enrichissant.
Si vous avez un vélo capable de rouler dans la boue, je vous recommande d’essayer cette discipline. Le prix d’une participation n’étant que de quelques euros, vous ne risquez pas grand-chose ! On y retrouve l’esprit d’une compétition, le stress du départ, sa capacité à tenir à fond pendant 50 minutes en donnant tout, et la satisfaction quand tout s’arrête lors du franchissement de l’arrivée.
C’est parfait pour casser la routine des entraînements sur home trainer et pour travailler sa caisse avant la reprise au printemps 😉